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TAYEB BELMIHOUB

QUAND LES POUVOIRS TRANSGRESSENT...

C'était hier...et encore aujourd'hui !

Quand les pouvoirs transgressent, les peuples se soulèvent et la barbarie vole au secours du monde...

Notre futur ex sélectionneur national malmené, nos ministres conspués, notre police agressée, de toutes parts la représentation de l’Etat subit les assauts répétés d’un peuple enragé. Bien entendu, le réflexe des hommes de pouvoir est de sortir les bâtons pour mater les mutins.

C’est bien méconnaitre la nature humaine que de penser qu’une bonne répression suffit à faire taire toute révolte. Quand le pouvoir tolère voire favorise les injustices les plus inadmissibles, il est paradoxalement salutaire pour les peuples que des insurgés se soulèvent.

Loin de valider la pertinence d’une violence des uns pour répondre à une transgression des autres, je rappelle simplement que le monde est ainsi fait qu’un désordre n’est jamais une cause initiale mais la conséquence d’une déviance première.

Il n’est plus un secteur de notre société qui ne soit atteint par la gangrène de l’iniquité et les comportements les plus inacceptables sont devenus le quotidien de ceux-là mêmes qui se posent en parangons de vertu.

Quelle naïveté ou quelle inconscience que cette attitude récurrente qui consiste à inviter les peuples à une exemplarité que ceux qui les administrent, violent quotidiennement : Des appartements alloués çà et là au gré de petits arrangements entre amis, des milliers d’euros qui s’envolent en fumée de cigare sur le dos du contribuable, en toute discrétion, par et pour les députés ou sénateurs, pour s’assurer des retraites dont nombre de leur électeurs n’osent même pas rêver !

Et ce petit monde perché dans les prétoires de la chose publique semble s’étonner de la gronde et de la fronde de celles et ceux qui se font, depuis des années, continuellement spolier.

Ce nouveau dogme d’un pragmatisme coupable, qui voudrait que le chef de l’état et sa cour soit grassement rémunérés, et au moins autant que dans le privé, est d’une affligeante médiocrité et prouve, si besoin était, le but recherché par ceux qui se battent comme des coqs pour accéder au plus haut rang des poulaillers. Leur avidité les aveugle d’autant, qu’ils se permettent encore de condamner le comportement de telle ou telle star d’une équipe nationale dont il est pourtant facile de constater qu’elle n’est que l’écho de leur propre cupidité…    

Oui, monsieur le président, oui, mesdames et messieurs les ministres et autres représentants d’une démocratie républicaine dont vous avez fait un paillasson pour vos beaux souliers, oui messieurs de tous bords, souvent d’ailleurs plus rapprochés que vous ne le prétendez, oui messieurs, le pays se révolte à la mesure de la somme des injustices que chaque jour vous perpétrez et ne croyez pas que vous pourrez continuer impunément à opprimer sans jamais être inquiétés.

Ce monde est le vôtre, qu’il soit du haut ou du bas, qu’il soit de droite ou de gauche, d’ici et d’ailleurs, vous en êtes solidaire et ce qu’il devient ne sera pas autre chose que ce que vous en ferez. Alors de grâce, ayez la pudeur quand vous voyez les larmes justifiées d’une famille de policier assassiné, les représentations de la nation conspuées ou ravagées, ayez la pudeur de sérieusement vous interroger sur votre propre responsabilité et la part que vous avez dans ce chaos par vos inconsciences programmées.

La gouvernance ne passe que par la restauration d’une autorité dont vous avez perdu les clés et le pouvoir, que vous incarnez par la force brutale de vos convoitises exacerbées, peut devenir, selon ce que vous en ferez, un onguent pour soigner les plaies d’une bien fragile société ou le shoot désespéré d’une société en errance que le désespoir pourrait amener à ne plus se contrôler.

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