IL SUFFIRAIT DE PRESQUE RIEN JUSTE QUELQUES BARBES DE MOINS...

Article écrit il y a 4 ans et rien n'a changé...

Les barbus de toutes confessions, que la barbe soit externe ou interne ont ce point commun de faire du message divin, une sorte de menace permanente destiné à garder toujours au plus près de leur canne leurs fidèles troupeaux.

Le fourrage qu’ils distribuent à heures fixes est composé d’imprécations, d’invitations, de manipulations, comme un discours politique et en fait, la frontière entre parti politique et parti religieux a fondu comme foi au sommeil.

Les prêcheurs des temps modernes, sont, comme leurs confrères des assemblées, adeptes des cumuls de mandats. Quand les uns sont maire sénateur, maire ministre, maire je ne sais trop quoi, les autres deviennent tellement soucieux de la sauvegarde de la maison de Dieu qu’ils la transforment en supermarché de la foi. Chacun sa marque et son label. Vatican, Beth Din, Hallal, chaque commerçant veille sur le fond de son temple et de ses succursales. Les maisons de Dieu sont pour eux suffisamment grandes pour y abriter de multiples activités, et autant de produits dérivés.

Après tout tant que « la messe est dite »…

…qu’importe le costume du bonimenteur ou la couleur de l’argent des clients. Le vendeur de temple est éclectique, pragmatique, et autant de tiques différents et nécessaires pour subjuguer ses adeptes. 

Les chorégraphies auxquelles s’emploient nos pieux grossistes pourraient justifier leurs salaires s’il ne s’agissait du divin, mais l’usurpation de cet espace sacré doit nous rendre bien plus implacable à leur égard que vis-à-vis de n’importe quel transgresseur.

Depuis de trop nombreuses années, ces faiseurs de haine usurpent une fonction dont le Principe garantissait en son temps la stabilité du Monde. Le dieu des marchands est une diva et son avidité à conquérir le monde se fortifie de la cupidité et de l’ignorance.

L’apôtre Shûdra a compris depuis bien longtemps que la paresse de ses semblables garantissait son statut et l’indigence intellectuelle de ses fidèles lui assure des revenus à l’abri de toute crise.

Mieux, plus le monde s’enfonce, plus le marchand de temples s’élève.

Ce principe d’Archimède se vérifie quelle que soit sa terre d’élection. Tout est bon pour vendre et en tête de gondole de son hyper ou de son prêche s’affiche en produit d’appel ou de rappel, dieu, le diable, les terres promises, les femmes, les fautes, les châtiments, les vierges, les jeûnes, les élus, les damnés, les égarés, les condamnés, les infidèles, les fidèles, les endurants, les résistants, les pervers, les punitions, les éternités, les ébouillantés, les élevés, les éclairés, les pardonnés, les préférés, les abusés, les désabusés, les excommuniés et tous les autres évidement.

Il suffirait pourtant de presque rien pour... envoyer ces VRP au pôle emploi. Juste un peu de travail, un peu de curiosité et beaucoup d’humilité pour que sortent du silence ceux que le tumulte éloigne et qui, pourtant, par la seule présence ont la faculté de transmuter le feu de notre monde incandescent en lumière apaisante.