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TAYEB BELMIHOUB

ET SI L'ON CHOISISSAIT DE VIVRE L'INSTANT

Si je devais réécrire cet article aujourd'hui, j'ajouterais juste COVID et tout le reste se dirait de la même manière !

Gouverner c’est prévoir, nous enseignent les stratèges du monde.

Mais au fait, lequel d’entre nous, qu’il soit en garde du trône ou de son balai, est encore capable de poser sur le monde un regard suffisamment éclairé pour prévenir des « dangers » qui nous menacent et plus encore des joies qui nous attendent ?

Cette disposition nouvelle à faire en permanence de notre quotidien une menace est devenue insupportable.

On crève plus de nos peurs que de nos faims.

La misère elle-même, quel que soient l’habit dont elle se pare engendre plus de déséquilibres par sa seule perspective que par sa manifestation. Le principe de précaution n’est qu’une appellation déguisée de nos angoisses.

Que d’efforts ne fait-on pas pour lutter alors que rien ne nous y oblige sinon l’illusion de nos sens amputés par tant et tant d’années de pollution mentales. Que ne lâche-t-on la bride de notre propre joug pour accorder plus de confiance à ce miracle qu’est la vie ?

Il y a cinquante ans, les scientifiques les plus éminents alarmaient les masses d’autant d’inéluctables catastrophes que de progrès technologiques destinés à faire de notre monde moyenâgeux, le temple d’un modernisme salvateur.

Qu’en est-il à l’arrivée de ces certitudes de faux savants ?

Personne n’avait envisagé et encore moins prévu les fléaux qui ont dévastés notre monde et plus encore, les lueurs d’espoir qui çà et là scintillent à la surface de notre sphère. Quelqu’un a dit, le cœur a ses raisons que la raison ignore. Il serait peut-être temps de faire moins confiance à nos sens et plus à notre cœur. S’il n’est pas inopportun de faire un état des lieux de notre planète, il n’est pourtant pas indispensable d’y poser le seul œil de la crainte qui, loin d’être le troisième, est de loin le plus myope.

Nous connaissons tous la part de notre courage et plus encore de notre manque de courage et plutôt que de faire de ce travers une vertu, il serait bon de s’interroger en profondeur sur la manière à adopter pour s’affranchir de cette voyante planétaire qui fait de notre sphère une boule de cristal plus proche du charbon de bois que du diamant.

Si les inquiétudes semblent légitimes, elles restent le fruit d’un déséquilibre qui nous fait conjuguer notre vie au futur permanent. Essayons l’espace d’un jour d’œuvrer dans la conscience de l’éternité et la certitude que tout peut s’arrêter d’un instant à l’autre.

Rien en ce bas monde n’est éternel et rien ne vaut l’innocence et l’insouciance des savants oubliés que nous avons tous été. Au travail mes chers amis, non pour s’agiter et nourrir des fiches de salaires de nos peurs mais pour recouvrer, par la conscience, l’immuable paix d’une retraite méritée.           

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